Le débrief de l'ASEF du 22 juin 2017

Bonjour à tous !

Ce week-end, l’ASEF sera à Lille pour le 24e congrès national de pédiatrie ambulatoire. Si vous y êtes, rendez-vous vendredi et samedi au grand palais pour nous rencontrer avec notre partenaire Love&Green !

Et maintenant, un petit tour sur les nouveautés de la semaine.

Des malformations congénitales liées à l’obésité maternelle

Selon une étude publiée ce 15 juin, les bébés de mères obèses sont significativement plus exposés que les autres aux risques de malformations congénitales [1]. Plus l’obésité de la mère est importante, plus ces risques sont élevés.

Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs ont utilisé les données d’1,2 millions de naissances en Suède entre 2001 et 2010 ; les malformations congénitales majeures ont été comparées avec l’indice de masse corporelle des mères.

Sur ces naissances, environ 43 500 nouveau-nés souffraient de malformations majeures, notamment des malformations cardiaques, des organes génitaux, des membres, du système urinaire, des yeux, du système digestif, du visage ou du cerveau. Pour les mères de poids normal ou inférieur à la normale, le taux de malformations congénitales était de 3,4% (l’estimation prend en compte d’autres facteurs de risque : tabac, alcool, médicaments, pathologies…). Par rapport aux femmes de poids normal, le risque est augmenté de 8 à 15% chez les femmes obèses (taux de malformations 3,8%) ; pour une obésité sévère, ce sur-risque est de 17 à 30% (taux de malformations 4,2%). Enfin, pour une obésité morbide (IMC > 40), le taux de malformations était de 4,7%. En outre, il semblerait que le risque soit plus important pour les nouveau-nés de sexe masculin.

Les risques de malformation augmentent donc de façon importante avec l’obésité maternelle et avec la sévérité de l’obésité. Pour les femmes obèses ayant un désir d’enfant, un régime suivi par un médecin est encouragé. Néanmoins il convient de prendre garde lors d’une perte de poids proche ou pendant la grossesse ; en effet, la réduction de la masse graisseuse entraîne un relargage de nombreux polluants dans l’organisme et donc possiblement touchant le fœtus. Si possible, il est donc important de maigrir à distance de la grossesse.

Les faux ongles : une pratique pas si anodine…

Du tatouage aux piercings en passant par le blanchiment des dents, les actes esthétiques sur le corps humain sont légion. Mais ces pratiques ne sont pas toujours exemptes de risques : infections à la suite de piercings, brûlures après épilation définitive ou allergies graves après des tatouages éphémères au henné…

Mais qu’en est-il des ongles artificiels ? A priori, pas trop de risques avec eux non ? Pourtant l’Académie Nationale de Pharmacie vient de publier une alerte sur cette pratique faisant l’objet de « recommandations sans caractère contraignant ». Parmi ces recommandations, il y a l’évitement de cette pratique avant l’âge de 16 ans  et l’absence de grossesse.

Pourtant, depuis l’apparition des ongles artificiels, plusieurs effets secondaires ont été signalés : dermite de contact, eczéma, infection bactérienne ou altération de la matrice de l’ongle. De plus, lors de la pose de vernis semi-permanent, on utilise une lampe à UV afin de durcir le vernis. Or, il arrive que ces UV entraînent des brûlures et une photosensibilisation. Selon l’Académie de pharmacie, « ces effets secondaires seraient en grande partie dus à une mauvaise technique ou l’utilisation de produits non conformes à la règlementation européenne ; par ailleurs, l’exposition à une lampe défectueuse ou mal paramétrée ne peut pas être écartée ».

Les experts de l’Académie recommandent donc une obligation de certificat de qualification professionnelle et une information plus précise pour les clientes. Ces dernières devraient également être mieux protégées des rayonnements UV. Il y a plus d’un an, l’ANSM alertait sur les risques et les précautions à prendre dans ce domaine ; selon l’agence, la durée et la dépose peuvent poser des problèmes à l’ongle naturel et aux tissus autour. En effet, ces techniques nécessitent des solvants et des forces mécaniques pouvant décoller l’ongle ; une inflammation locale, une chute de l’ongle voire des paresthésies peuvent survenir si l’ongle artificiel est mal posé.

En bref, si vous êtes adepte de ce genre de pratique, gare à la santé de vos ongles ! Faites toujours appel à un professionnel expérimenté et veillez bien aux règles d’hygiène. Et si vous laissiez vos ongles naturels cet été ?

Bibliographie

[1]        Persson M, Cnattingius S, Villamor E, Söderling J, Pasternak B, Stephansson O, Neovius M. Risk of major congenital malformations in relation to maternal overweight and obesity severity: cohort study of 1.2 million singletons. BMJ 2017; 357:j2563.

A jeudi prochain et d’ici là portez-vous bien !

Le Club des 11 de l’ASEF

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