23 février 2017

Le débrief de l'ASEF du 23 février 2017

  • L'appareil EOS, dont vient de s'équiper la Clinique de l'Etoile d'Aix-en-Provence. A la place d’une radio, un cliché EOS, en plus d’être plus précis, permet de diviser par 45 la dose de rayons ionisants !

Bonjour à tous,

Cette semaine, nous vous invitons à sortir vos agendas ! Jeudi 2 mars, le Dr Patrice Halimi, Secrétaire général de l’ASEF et Chirurgien Pédiatre, présentera l’appareil EOS à la Clinique de l’Etoile d’Aix-en-Provence. En plus d’être plus précis, cet appareil permet de diviser par 45 la dose de rayons ionisants ! C’est une nette avancée que nous vous invitons à venir découvrir. Voilà pour les nouvelles, penchons-nous à présent sur l’actu santé-environnement de la semaine.

Etang de Berre : multiplication des maladies chroniques à cause de la pollution industrielle

La pollution industrielle continue de mettre à mal notre santé… Nous en avons encore l’exemple avec Fos-sur-Mer, une ville des Bouches-du-Rhône située au cœur de la plus importante zone industrielle d’Europe (activités de pétrochimie). Cette ville a fait l’objet d’une étude financée par l’ANSES[1] et avait pour but de mesurer l’impact des polluants sur la santé. Menée par des chercheurs indépendants, elle a permis d’établir que les habitants de Fos et de Port Saint Louis souffraient d’avantage de pathologies chroniques type asthme, diabète et cancer. Les résultats ont été obtenus à partir des réponses de 816 personnes. Que montrent-ils ? Pour l’asthme : 15,8% de prévalence contre 10% en France, pour les cancers de la femme 14,5% contre 5,4% pour la moyenne nationale ; quant au diabète, 11,6% contre 6% pour l’hexagone. Le Dr Pierre Souvet, Président de l’ASEF, consulté plusieurs fois dans le cadre de cette étude explique : « J’exerce mon métier de cardiologue en libéral à Vitrolles, à proximité de l’étang de Berre, une région où la pollution, pourtant très importante, était à l’époque [en 2008] négligée voire niée par les autorités. Or je voyais arriver un nombre impressionnant de patients malades à mon cabinet ». Aujourd’hui, conscient de la situation, le maire de Fos-sur-Mer, René Raimondi demande « aux services de l’État de réagir ». Espérons que son appel soit entendu…

[1] Etude indépendante financée sur des fonds confiés à l?Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail par l’ITMO Cancer d’AVIESAN (ANSES PNREST 2014/1/023, 2015-2017)

 

Les ondes électromagnétiques : danger  pour notre santé 

Mais notre santé n’est pas uniquement mise en danger par la pollution «visible»… Bien que le domaine soit sujet à controverse, les ondes électromagnétiques sont une nouvelle fois mises à mal. Lundi dernier en Turquie, une conférence rassemblant des scientifiques internationaux, a présenté les résultats de plusieurs études[2],[3] sur l’effet des téléphones portables sur la santé. Et les dernières découvertes semblent une nouvelle fois accabler les téléphones mobiles… Ces études ont notamment montré que l’exposition aux ondes électromagnétiques pouvait endommager le cerveau (l’ADN cérébral et la mémoire spatiale), et nuire à la fertilité masculine. « Il y a peu de certitudes, mais beaucoup de doutes inquiétants » commente le Dr Eric Ménat. Effectivement ces résultats doivent être confirmés. Une étude en cours, portant sur le suivi de 250 000 personnes, devrait d’ailleurs permettre de mieux comprendre… mais les résultats ne seront rendus que dans 20 ou 30 ans !

Et pour conclure, avis à tous les professionnels de santé, nous vous invitons à répondre à une enquête du Réseau Méditerranée pour évaluer votre perception de la santé environnement : https://kwiksurveys.com/s/jZfH6L1P

[2] Whole body exposure with GSM 900 MHz affects spatial memory in mice A.F. Fragopoulou a, P. Miltiadous b, A. Stamatakis b, F. Stylianopoulou b, S.L. Koussoulakos a, L.H. Margaritis a.[3] Electromagn Biol Med. 2009;28(2):215-22. Blood-brain barrier disruption by continuous-wave radio frequency radiation. Sirav B(1), Seyhan N.

A jeudi prochain et d’ici là portez-vous bien !

Ludivine, Directrice de l’ASEF
et Mathilde, Assistante en communication

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