Les brèves de l'ASEF - 29 mai 2025
Bonjour à toutes et à tous,
Au menu de ces brèves :
– NON À LA LOI DUPLOMB ;
– Nos dernières actions ;
– Partenariat en mer ;
– Retour sur l’évènement de la fondation Tara Océan du 19 mai ;
– L’ASEF en podcast à l’occasion de l’inauguration du nouveau Ballon Generali ;
– Retour sur le festival Building Beyond ;
– Présence de l’ASEF au Roquelaure de l’air le 12 mai.
Bonne lecture,
Prenez bien soin de vous et de vos proches.
NON À LA LOI DUPLOMB
Réintroduction des néonicotinoïdes, affaiblissement de l’ANSES… Nous assistons avec la proposition de loi Duplomb et le projet de décret qui lui est assorti à une remise en cause de l’expertise scientifique à travers l’affaiblissement du rôle de l’ANSES, agence en charge notamment d’évaluer et interdire les pesticides. Ne se limitant malheureusement pas à cela, nous pouvons constater également un fort recul environnemental par la réintroduction de pesticides nocifs pour l’environnement, la biodiversité et notre santé à tous. Ces pesticides réputés « tueurs d’abeilles » ne sont pas une solution pour faciliter les conditions de travail des agriculteurs. Bien au contraire, en plus de mettre leur santé davantage en péril par l’exposition à ces pesticides, ceux-ci sont nocifs pour la santé de chacun et vont affecter les conditions de travail d’autres professions, les apiculteurs notamment.
Du fait du contexte écologique dans lequel nous vivons, il est primordial aujourd’hui de mettre en place des mesures favorisant la transition écologique et non soutenant un retour en arrière.
Les décisions prises par les autorités devraient promouvoir une agriculture respectueuse de notre environnement et de notre santé et ne pas revenir sur des décisions ayant permis d’améliorer la qualité de la production française. L’ASEF et l’Association Nationale des Étudiant.e.s en Pharmacie de France (ANEPF) alertent donc dans un communiqué de presse soutenu par l’Association Nationale des Étudiant.e.s Sages-Femmes (ANESF), la Fédération Nationale des Étudiant.e.s en Kinésithérapie (FNEK), la Fédération Nationale des Étudiant.e.s en Sciences Infirmières (FNESI) et le Syndicat des internes de Médecine Générale (ISNAR-IMG) sur les conséquences graves d’un tel rétropédalage sur l’environnement et sur notre santé et dénoncent la loi Duplomb qui va à l’encontre des évolutions envers une agriculture plus respectueuse de l’environnement et de notre santé de ces dernières années.
Le rejet tactique de la proposition de loi par une alliance bloc central, droite et extrême droite pour éviter de débattre des amendements déposés par la gauche et les écologistes et passer directement en commission mixte paritaire pose de nombreux problèmes et révèle un contournement des débats à l’Assemblée Nationale. L’étouffement du débat parlementaire ne doit pas rester sans réponse : pour la santé et l’environnement ne les laissons pas faire. Ce n’est qu’avec votre aide que nous arriverons à contrer cette proposition de loi aberrante pour notre avenir à tous.
Notre agriculture mérite mieux et nous aussi !
Retour sur nos dernières activités
Un mois de mai chargé en actions diverses tant sur le plan institutionnel qu’auprès du public… Voici nos dernières actions et quelques-unes des actions à venir pour juin.
Partenariat en mer : le Dr. Marine Crest porte les messages de l’ASEF à la Mini Transat 2027
« Porter les couleurs de l’ASEF sur mon bateau c’est participer au fait de prévenir les patients que certains produits leur font prendre des risques qu’ils ignorent et qu’ils pourraient éviter ; de prévenir les professionnels de santé pour qu’ils puissent mieux dépister les pathologies émergentes en lien avec l’altération de notre environnement, et leur permettre d’informer à leur tour leurs patients ; mais aussi prévenir les services publics qu’il est urgent d’agir, question de santé publique. » Marine Crest-Guilly
Retour sur l’évènement de la fondation Tara Océan du 19 mai 2025
Réduire la pollution plastique : un défi collectif au cœur de la Mission UNOC à Marseille
À l’occasion de l’escale marseillaise de la goélette Tara dans le cadre de la Mission UNOC, nous avons eu le plaisir d’être aux côtés de la Fondation Tara Océan et de la Coalition interparlementaire pour mettre fin à la pollution plastique, lors d’une journée dédiée à l’un des grands enjeux de notre temps, la pollution plastique, coorganisée avec Beyond Plastic Med, le Mucem et l’ASEF.
La recherche révèle une réalité désormais claire : la pollution plastique est systémique, impactant la santé humaine et celle des écosystèmes à chaque étape de son cycle de vie. Ce colloque nous a donc permis d’explorer des solutions concrètes pour réduire la pollution plastique.
De nombreuses personnalités engagées dans la cause étaient présentes comme le député Philippe Bolo, le médecin délégué à la recherche au Centre scientifique de Monaco Hervé Raps, le président du Centre scientifique de Monaco Jean-Jacques Risso ou encore le directeur de la CPAM de l’Indre Josselin Pibouleau.
Une telle rencontre a montré qu’agir est possible, à condition de travailler ensemble : scientifiques, décideurs, citoyens, soignants, entreprises. La goélette reprend prochainement sa route vers Nice, pour porter ces enjeux à l’UNOC 2025.
En cette Année de la Mer 2025, plaçons l’océan au coeur des politiques de santé, d’éducation et de prévention dans une approche « Une Seule Santé ».
L’ASEF en podcast à l’occasion de l’inauguration du nouveau Ballon Generali
Le 29 avril dernier, nous avons pu découvrir le nouveau Ballon Generali de Paris. Véritable laboratoire volant, ses missions sont désormais élargies à l’impact du réchauffement climatique sur l’environnement et la santé. Plus qu’une attraction touristique, ce nouveau Ballon innovant sensibilise ses visiteurs et contribue à la recherche scientifique.
Notre présence à un tel évènement s’inscrit dans la continuité des combats menés par l’ASEF et de son partenariat de longue date avec Generali France.
Vous aurez ainsi l’occasion de retrouver le Dr. Pierre Souvet le 24 juin au sein du podcast Générali dans l’épisode 5 : « Comment le réchauffement climatique impacte la santé » qui s’inscrit dans la saison 3 de Créateurs d’impact en lien avec le Ballon Générali pour sensibiliser de façon inspirante aux enjeux du réchauffement climatique sur l’environnement et sur notre santé.
En attendant cet épisode qui s’annonce passionnant, nous vous proposons d’en apprendre davantage sur notre partenariat avec Générali France dans leur fluidbook disponible sur leur site (p.40).
Retour sur le festival Building Beyond
Le 15 mai dernier, l’ASEF a eu le plaisir d’intervenir lors de la table ronde « Régénérer l’eau, l’air et le sol pour bâtir une santé durable pour tous ? ». Cette table ronde s’est tenue dans le cadre du festival Building Beyond organisé par la Fabrique de la Cité et Leonard (plate-forme d’innovation et de prospective du Groupe VINCI).
Le thème abordé portait sur « l’urbanisme favorable à la santé ».
Pierre Souvet a souligné le rôle essentiel des acteurs de l’aménagement du territoire en tant qu’acteurs de santé. Urbanistes, architectes et collectivités locales ont en effet le pouvoir de concevoir des villes qui limitent la pollution de l’air, les îlots de chaleur et le bruit, tout en favorisant la végétalisation et un usage apaisé et partagé de l’espace urbain, accessible à tous les âges.
Les bénéfices d’un tel urbanisme sont bien documentés : une méta-analyse de 143 études montre par exemple qu’un meilleur accès aux espaces verts peut réduire de 31 % le risque de mortalité.
Catherine CECCHI, présidente de la SFSE, a quant à elle insisté sur l’importance de la formation en santé environnementale, notamment pour les architectes. Elle enseigne dans la seule école d’architecture qui intègre cette thématique, soulignant ainsi un manque criant à combler, tant chez les architectes que chez les urbanistes, pour une prise en compte globale des enjeux.
Vous n’avez pas pu assister à la table ronde ? Il n’est jamais trop tard pour s’informer ! Retrouvez le replay de la table ronde sur YouTube.
Présence de l’ASEF au Roquelaure de la qualité de l’air

L’ASEF était invitée le 12 mai au « Roquelaure de la qualité de l’air « du nom du lieu où siège le ministère de la Transition écologique, à l’invitation de Mme la Ministre Agnès Pannier-Runacher, de M. le Ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation François Rebsamen et de M. le Ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins Yannick Neuder (celui-ci n’ayant fait qu’un trop bref passage lors de la réunion).
Les échanges ont souligné que la pollution de l’air constitue un enjeu sanitaire majeur, responsable de 48 000 décès par an selon Santé publique France, près de 100 000 selon une étude de Harvard. Elle représente également un enjeu social, touchant plus durement les populations défavorisées, ainsi qu’un coût financier considérable, estimé à plus de 100 milliards d’euros par an selon un rapport du Sénat.
Les ministres ont réaffirmé leur soutien aux Zones à Faibles Émissions Mobilité (ZFE-m), qui deviendront obligatoires dans certains secteurs de Paris et Lyon, et laissées à l’appréciation des collectivités dans les autres territoires. Une démarche pédagogique est nécessaire pour expliquer les enjeux évoqués précédemment. Des mesures d’accompagnement sont également indispensables : renforcement des transports en commun, exemptions ponctuelles pour les personnes sans alternative de mobilité ou les commerçants, puis, dans un second temps, mise en place de contrôles automatiques.
« C’est un peu comme si je disais à un patient atteint d’une maladie coronarienne qu’il faut arrêter de fumer sans lui proposer les outils pour y parvenir. » Pierre Souvet, président de l’ASEF
Reste la question du financement, qui doit être renforcé pour accompagner ceux qui souhaitent changer de véhicule, développer les transports en commun, et pourquoi pas soutenir ceux qui choisissent de s’en passer, en leur accordant des droits d’accès facilités. Il est essentiel de se donner les moyens nécessaires pour réussir cette transition.
En revanche, la question des particules ultrafines, pourtant particulièrement toxiques, a été peu abordée. Elles sont notamment émises par le chauffage au bois. Il est par exemple possible d’installer une centrale biomasse rejetant des particules ultrafines et des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) cancérigènes en pleine zone ZFE, ce qui nous semble incohérent. Autre paradoxe de la filière bois : lorsque le bois est destiné au chauffage, la TVA est de 10 %, alors qu’elle s’élève à 20 % lorsqu’il est utilisé pour la construction.
En résumé, les intentions sont bonnes, reste à mettre les moyens et les outils nécessaires en œuvre.