Ensemble, continuons à faire vivre ces sujets, à informer, à accompagner, à soutenir !
Les brèves de l'ASEF - 23 décembre 2025
Bonjour à toutes et à tous,
Au menu de ces brèves :
- Nos prochaines actions ;
- Omnibus VII pesticides et biocides :
114 organisations alertent et demandent le retrait de ce règlement - Mag de la santé : PFAS dans l’eau du robinet, alerte sanitaire;
- Retour événement sur la santé mentale;
- L’ASEF à l’honneur dans les médias;
- Article grossesse et Perturbateurs endocriniens : liaisons dangereuses;
- Retour formation dans un EHPAD à la Fare les Oliviers.
L’équipe de l’ASEF vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année.
Bonne lecture,
Retour sur nos prochaines activités
À l’approche des fêtes de fin d’année, l’ASEF poursuit son engagement pour la santé environnementale. Ce mois de décembre est l’occasion de revenir sur nos dernières actualités, de découvrir les rendez-vous à venir et d’explorer de nouveaux contenus pour mieux s’informer, même pendant la période des fêtes.
Omnibus VII pesticides et biocides 114 organisations alertent et demandent le retrait de ce règlement

Dans une tribune collective publiée dans Le Monde et sous la direction de Générations Futures, plus d’une centaine d’organisations, dont l’ASEF, s’élèvent contre une proposition de la Commission européenne visant à affaiblir drastiquement la réglementation des pesticides chimiques en Europe.
Le projet, présenté par la Commission européenne comme une simple simplification législative, remettrait en cause l’un des piliers de la réglementation actuelle : le réexamen périodique des substances actives, fondé sur l’évolution des connaissances scientifiques. Il permettrait ainsi l’autorisation de nombreux pesticides sans limite de durée, y compris lorsque de nouveaux éléments mettent en évidence des risques pour la santé humaine ou les écosystèmes. Cette orientation privilégie clairement les intérêts industriels au détriment de la protection des populations, des agriculteurs et de l’environnement. Nous alertons sur un recul historique, estimant qu’une telle déréglementation ferait « reculer l’Europe de trente ans », en marginalisant l’expertise scientifique indépendante et en exposant durablement les citoyens et la biodiversité à des risques pourtant bien documentés.
PFAS dans l’eau du robinet : alerte sanitaire

Le Dr Pierre Souvet, président de l’ASEF, était l’invité du Mag de la Santé le mercredi 03 décembre, pour réagir à la publication du nouveau rapport de l’ANSES révélant une présence généralisée des PFAS dans l’eau distribuée en France.
Le TFA, un PFAS à chaîne courte longtemps non recherché, est désormais détecté dans 92 % des prélèvements d’eau, exposant près de 20 % de la population française. Issu de la dégradation de PFAS précurseurs, il provient d’objets du quotidien, de certains pesticides et de sources industrielles. Jusqu’ici, seuls 20 PFAS étaient surveillés, alors que cette famille en compte des milliers, et les données sur la toxicité du TFA restent limitées.
Les PFAS constituent un enjeu majeur de santé publique, avec des effets avérés ou suspectés sur le métabolisme, l’immunité, le foie et certains cancers. Malgré les alertes de l’ANSES, les actions pour identifier les sources de contamination restent rares. Les rapports récents recommandent d’élargir la surveillance, de rechercher ces substances dans tous les milieux et de réduire strictement leurs émissions, notamment dans l’alimentation et l’agriculture.
Pour en savoir plus, consultez le replay de l’émission et l’article détaillé sur notre site.
Retour événement sur la santé mentale
Ce 9 décembre, s’est tenue la soirée dédiée à la santé mentale, co-organisée par l’ASEF et la Maison Éguillenne de la Santé, rassemblant professionnels de santé, habitants et partenaires autour d’une table ronde et de temps d’échanges. Cette rencontre a permis d’aborder de nombreux enjeux actuels : bien-être des soignants, activité physique, parentalité, sommeil, surcharge cognitive, lien à la nature, microbiote, et leurs impacts sur la santé mentale.
Les interventions, nourries de témoignages et d’éclairages concrets, ont offert des pistes accessibles pour mieux comprendre ces déterminants et agir au quotidien, dans une atmosphère bienveillante et participative. Cette soirée a souligné l’importance de créer des espaces de dialogue pour informer, prévenir et soutenir, collectivement, la santé mentale.
Merci à l’ensemble des intervenants, partenaires et participants pour la richesse des échanges et l’engagement partagé à faire vivre ces sujets essentiels.
L’ASEF à l’honneur dans les médias
L’ASEF a été récemment mise en lumière dans des médias abordant les enjeux de santé environnementale.
L’émission « Mieux » animé par Fanny Griessmer réunit plusieurs expert·e·s, dont le Dr Alice Desbiolles, médecin en santé publique et santé environnementale. Ils explorent ensemble les interactions entre pollution, changements climatiques et santé mentale, au-delà de l’éco-anxiété. Sont notamment abordés les effets de la qualité de l’air et des épisodes de chaleur sur la santé mentale.
Dans le podcast « L’Europe de demain » sur Eu!radio (émission du 9 décembre), Clarisse Audouin, médecin généraliste spécialisée en santé environnementale, a exploré les impacts du changement climatique sur notre santé, les pollutions chimiques et les enjeux collectifs liés à l’alimentation et à l’environnement.
Ces contenus permettent de sensibiliser un large public aux enjeux de santé environnementale et de stimuler la réflexion autour des actions à mener pour mieux protéger notre santé et notre cadre de vie.
Grossesse et Perturbateurs endocriniens : liaisons dangereuses

Deux cohortes mère-enfant — la cohorte Barcelona Life Study (Barcelone, 2018-2021, N = 1 080) et la cohorte SEPAGES (Suivi de l’Exposition à la Pollution Atmosphérique durant la Grossesse et Effets sur la Santé ; Grenoble, 2014-2017, N = 484) — ont été analysées conjointement par des équipes de l’INSERM, du CNRS, de l’Université de Barcelone et de l’Institut de santé publique d’Oslo.
Des dosages urinaires de 12 phénols ont été réalisés chez les femmes enceintes au cours des 2ᵉ et 3ᵉ trimestres de grossesse, puis mis en relation avec le comportement des enfants évalué à 18 et 24 mois.
Les résultats montrent que l’exposition à certains phénols, en particulier le méthylparabène (chez les filles et les garçons) et le bisphénol S (chez les garçons), au cours du troisième trimestre de grossesse, est associée à des scores plus élevés de troubles d’intériorisation (anxiété, dépression, repli sur soi) et d’extériorisation (agressivité, hyperactivité). Ces données suggèrent une augmentation du risque de troubles du comportement précoces.
Or, le troisième trimestre de grossesse correspond à une période clé du développement cérébral fœtal, notamment des structures impliquées dans la régulation émotionnelle.
La réduction de l’exposition prénatale à ces composés chimiques apparaît donc indispensable. Le bisphénol S, utilisé comme substitut du bisphénol A (interdit depuis 2015 dans les contenants alimentaires), peut être présent dans les tickets de caisse, les boîtes de conserve, les canettes et certains contenants plastiques. Le méthylparabène (également appelé 4-hydroxybenzoate de méthyle) est quant à lui utilisé comme conservateur (E218) dans les cosmétiques et certains aliments.
Informer les populations vulnérables, en particulier les femmes enceintes, est essentiel. Mais cette information doit s’accompagner d’une réglementation plus stricte de l’usage de ces substances afin de mieux protéger la santé des générations futures.
Article rédigé par le Dr Pierre Souvet
Source: Prenatal phenol exposure and child behaviour: insights into the hypothalamic–pituitary–adrenal axis from two prospective mother–child cohorts
Rolland, Matthieu et al.
The Lancet Planetary Health, Volume 0, Issue 0, 101330
Formation à la Fare

Agir pour une santé plus durable en EHPAD : retour sur notre formation à l’EHPAD de La Fare !
Une journée riche en échanges et apprentissages, conçue pour aider les professionnels à comprendre les enjeux de la santé environnementale et passer à l’action concrète !
De la santé environnementale au rôle de l’alimentation durable, nos intervenants ont partagé des clés essentielles pour améliorer le quotidien des résidents et initier des changements positifs.
Nous avons exploré ce qui freine parfois les initiatives et comment identifier les dangers invisibles. Comprendre les freins neurocognitifs et les perturbateurs chimiques permet de mieux protéger nos résidents et d’agir efficacement.
Les participants ont également découvert comment améliorer la qualité de l’air intérieur et mettre en place des actions concrètes de développement durable adaptées aux établissements de santé.
Témoignage d’une participante :
« J’ai trouvé la formation très intéressante, assez anxiogène sur l’hôpital car les informations sont quand même assez terribles, mais le message d’espoir, que les pouvoirs publics et que tout le monde s’en intéresse, est rassurant et encourageant. Ça donne envie de faire des efforts ! »
Merci aux participants pour leur engagement, leur curiosité et leur volonté d’agir. Ensemble, continuons à transformer nos pratiques pour une santé durable et respectueuse de l’environnement !





