Le débrief de l'ASEF du 16 mars 2017

  • Mathilde, notre assistante de communication, en train de préparer les packs avec appel à cotisation pour les retardataires !

Bonjour à tous,

Cette semaine, nous avons préparé les « Packs adhérents » qui seront envoyés aux membres de l’ASEF dans les prochains jours avec leur rappel à cotisation ! Nous avons également continué à travailler sur la mise en place de notre nouveau site internet, sans oublier de jeter un coup d’œil à l’actu santé-environnement du moment.

Perturbateurs endocriniens : quels impacts sur le cerveau 

Et encore une fois, les perturbateurs endocriniens continuent d’en vouloir à notre santé… Une récente étude publiée dans la revue « Scientific reports »[1] a de nouveau mis en lumière le lien entre les perturbateurs hormonaux et le développement du cerveau. Une équipe de chercheurs du Muséum national d’histoire naturelle et du CNRS, ont testé sur des embryons de grenouilles un mélange de 15 substances chimiques présentes dans notre quotidien, comprenant le Bisphénol A, le triclosan, le benzophénone, les pesticides ou encore le perchlorate. Pendant 3 jours, les scientifiques ont exposés les embryons à ce cocktail de produits toxiques, dont les concentrations sont comparables à celles trouvées dans le liquide amniotique humain. Cette courte exposition a suffi pour affecter le fonctionnement des hormones thyroïdiennes, nécessaire au bon développement cérébral. Les résultats ont révélé une importante baisse de la mobilité des têtards accompagnée d’une diminution du volume des neurones et de la modification de plusieurs gênes du cerveau. Si cette étude porte sur des grenouilles, les auteurs de l’étude suggèrent que l’hormone thyroïdienne qui influence la métamorphose chez l’homme, peut elle aussi nuire au développement du fœtus humain. « Les perturbateurs endocriniens sont devenus omniprésents dans notre quotidien. Les femmes enceintes qui y sont exposées sont très sensibles à ce types de polluants, qui peut avoir des effets délétères sur le développement du futur bébé à naitre », explique le Dr Jean Lefèvre, Porte-parole de l’ASEF.

[1] Human amniotic fluid contaminants alter thyroid hormone signalling and early brain development in Xenopus embryos, Scientific Reports 7, Article number: 43786 (2017), doi:10.1038/srep43786, 07 March 2017. 

 

L’ibuprofène : meilleur ennemi de la grossesse 

Mais les perturbateurs endocriniens ne seraient pas les seuls à être dangereux pendant la grossesse… La prise d’ibuprofène pourrait également entrainer des effets nocifs pour le fœtus. Selon une étude menée par les chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) [2], la consommation d’ibuprofène chez la femme enceinte pourrait perturber le développement de l’appareil génital chez le petit garçon, et ce, pendant le premier trimestre de la grossesse. Pour mener leur recherche, les spécialistes ont observé l’effet de l’ibuprofène sur des testicules mis en culture, et d’autres greffés sur des souris. Ces essais ont révélé que l’ibuprofène entrainait des perturbations du système hormonal, en supprimant la sécrétion des hormones produites par les testicules, dont la testostérone qui joue un rôle majeur dans l’expression des caractères sexuelles primaires et secondaires, ainsi que dans le processus de descente des testicules. « L’ibuprofène est un des médicaments les plus consommés lors de la grossesse. Le rôle des prescripteurs et des pharmaciens est donc essentiel pour prévenir des risques liés à son utilisation. » commente le Dr Pierre Souvet, Président de l’ASEF.

[2] Attention à la prise d’ibuprofène pendant la grossesse, communiqué, 10 mars 2017 –11h37, Inserm sale de presse.

A jeudi prochain et d’ici là portez-vous bien !

Le Clud des 11 de l’ASEF