Dr Pierre Souvet, Président de l'ASEF dans "La Provence"

  • Une de l'article paru dans La Provence "Marseille : faut-il instaurer un péage urbain ?" Crédit photo Patrick Nosetto

  • Docteur Pierre Souvet, cardiologue et membre fondateur de l'ASEF

Le docteur Pierre Souvet, cardiologue et membre fondateur de l’ASEF, donne son avis dans un article de La Provence, aux côtés de Jean-Pierre Serrus, vice-président LREM en charge de la mobilité et des transports. L’article questionne la mise en place d’un péage urbain à Marseille. Quand on sait que la présence de voitures en ville est la cause de nombreux problèmes (pollution visuelle, sonore et pollution de l’air), cette question fait polémique : accès au centre-ville pour les personnes en difficulté, contraintes géographiques et budgétaires, manque d’alternatives à la voiture…

 

 

"Un péage à Marseille ? Vous y croyez vraiment ? Il faudrait d’abord un réseau de transports en commun efficient ! Même si ce n’est pas suffisant, c’est le point de départ, comme de pouvoir se garer." Dr Souvet

L’article en bref…

L’avis de Jean-Pierre Serrus

« Il est indispensable d’avoir un réseau de transports collectifs efficace pour limiter l’utilisation de la voiture et on a un tel retard à rattraper qu’on est loin de proposer une alternative crédible. Il faut aussi des parkings relais, puisqu’il faut bien voir où les gens pourront poser leur voiture. Il faut enfin prendre en compte la sociologie de la ville, étudier l’impact qu’un péage aurait sur les populations qui circulent, parce qu’il ne faut pas pénaliser les personnes en difficulté ni rejeter les clients des commerces du centre-ville vers ceux en périphérie. 

Cela dit, s’il est légitime que certaines villes aient adopté ce type de mesures, il ne faut surtout pas prendre le raccourci ’Ça marche là-bas donc on va les appliquer’. À titre personnel, et ça n’engage que moi, je suis plus pour des dispositifs incitatifs que contraignants. »

L’avis du docteur Pierre Souvet

« Pour pouvoir mettre en place un péage, il faut des infrastructures, des parkings relais, des zones de covoiturage clairement définies, des mesures pour favoriser les déplacements à vélo. Pourtant, au-delà des questions d’embouteillages, combattre la pollution de l’air des villes est extrêmement important. Une étude à Tokyo, où un péage a été mis en place pour interdire les polluants diesel, montre une baisse de 44% du taux de particules fines depuis 2003.

La mortalité cardio-vasculaire a diminué de 11%, la mortalité pulmonaire de 22% et les cancers de 5,9%. Et il est bien question de taux de mortalité, pas de risque de mortalité. Si le péage est évidemment une solution, comme des vignettes réservées aux véhicules les moins polluants, c’est socialement compliqué parce qu’il ne faut pas pénaliser ceux qui n’ont pas les moyens. »