Le débrief de l'ASEF du 5 janvier 2017

  • Nos sacs ''Élue bio-maman de l'année" tels qu'ils sont distribués actuellement à la Maternité de l'Etoile à Aix-en-Provence et à la Maternité de Vitrolles depuis janvier 2017.

Bonjour à tous,

Et tout d’abord, l’ASEF vous souhaite une très bonne année 2017 et surtout une bonne santé bien sûr ! De notre côté, l’année commence bien avec le lancement de nos petits sacs en coton bio  »Élue Bio-Maman de l’année » dans nos deux maternités partenaires. En effet, à partir de ce mois-ci toutes les futures mamans qui s’inscrivent pour accoucher à la Maternité de l’Etoile à Aix-en-Provence ou à la Maternité de Vitrolles recevront un petit sac contenant des conseils pratiques pour dépolluer leur quotidien mais aussi des échantillons de produits aussi propres que possible ! Si vous n’avez pas la chance d’accoucher dans une de nos maternités partenaires, vous pouvez tout de même télécharger notre  »Petit guide santé du Bio-Bébé ». Et voilà, pour les bonnes nouvelles, faisons maintenant le tour de l’actu santé environnement !

 

Muqueuse utérine en danger !

Et c’est donc avec une nouvelle peu réjouissante que nous commençons cette première chronique de 2017. En compilant plusieurs études scientifiques[1], des chercheurs américains ont montré que plus de la moitié des cancers de l’endomètre, c’est-à-dire de la muqueuse utérine, seraient actuellement attribuables à l’obésité. Les oncologues reçoivent des patientes de plus en plus jeunes atteintes de ce cancer. « L’obésité, favorisée par une mauvaise hygiène de vie mais aussi par la pollution, est aujourd’hui reconnue comme facteur de risque du cancer. Une alimentation variée et équilibrée, associée à une activité physique régulière permet de limiter ces risques. Une bonne hygiène de vie est essentielle pour notre santé » rappelle le Dr Jean Loup Mouysset, oncologue et membre de l’ASEF.

[1] Onstad MA, Schmandt RE, Lu KH., Addressing the Role of Obesity in Endometrial Cancer Risk, Prevention, and Treatment. J Clin Oncol. 2016 Dec 10;34(35):4225-4230.

Le vert, c’est la santé !

Et si on peut faire tout ça dans un environnement verdoyant, cela serait encore mieux ! En effet, cette semaine une étude[1] a confirmé que vivre dans un environnement vert réduisait les risques de cancer et permettait d’allonger l’espérance de vie. Les auteurs ont suivi 108 630 femmes, entre 2000 et 2008. En recoupant leur état de santé avec la quantité de verdure autour de leur habitation obtenue grâce à des images satellites, ces chercheurs ont constaté que le taux de mortalité était plus faible chez les personnes vivant dans un milieu contenant de la végétation. Leur risque de décéder d’un cancer ou d’une maladie respiratoire est respectivement diminué de 13% et 34%. Ces résultats n’ont rien d’étonnant. On sait depuis longtemps que les végétaux présentent de réels bénéfices, d’abord pour la santé mentale en prévenant notamment la dépression, mais aussi pour la santé physique. Etre entouré de verdure incite davantage à sortir se promener ou encore à jardiner et favorise ainsi l’exercice physique. L’air y est aussi souvent moins pollué, et donc plus sain pour nos poumons. « Intégrer la nature en ville, c’est le meilleur remède qui existe pour préserver la santé des citadins. Installer des parcs, créer des murs végétaux ou simplement planter des arbres permettrait de réduire la pollution de l’air » explique le Dr Pierre Souvet, Président de l’ASEF.

[2] James, P., Hart, J.E., Banay, R.F. and Laden, F. 2016. Exposure to Greenness and Mortality in a Nationwide Prospective Cohort Study of Women. Environmental Health Perspectives 124: 1344-1352.

Pollution de l’air : la respiration alternée…

Malheureusement, il y a encore beaucoup chemin à faire avant d’éradiquer la pollution de l’air des grandes villes. Nous l’avons encore vu il y a quelques semaines : le mois de décembre 2016 a connu le plus long et le plus intense pic de pollution hivernal depuis dix ans. Une bonne partie du pays a été plongé dans un épais brouillard de particules fines. Ces petites poussières, émises principalement par le trafic routier et le chauffage, sont responsables chaque année de 42 000 décès prématurés par an en France. Alors pourquoi restons-nous si passifs face à ce fléau ? Paris et Lyon ont bien mis en place la circulation alternée mais les effets restent faibles, d’autant plus que cette mesure semble avoir été peu suivie. « Ce qu’il faut, ce sont de mesures de fonds. D’abord, il est fondamental de limiter l’usage de la voiture en développant des transports en commun efficaces et propres dans toutes les grandes villes de France » commente le Dr Patrice Halimi, Secrétaire Général de l’ASEF. Rappelons que pour être efficace, un réseau de bus doit permettre de diviser par deux les temps de parcours et par trois les temps d’attente. Il est également indispensable d’améliorer les conditions de transports (bruit, promiscuité, saleté), de sécuriser les parcours (insécurité, retards) et enfin d’informer en temps réel à bord et à quai de l’évolution de son trajet. « Au-delà de cette question des déplacements, c’est tout l’aménagement urbain de la ville qu’il faut repenser : encourager le développement des commerces de proximité dans les quartiers pour que chacun puisse y’aller à pied » ajoute le Dr Halimi.

A jeudi prochain et d’ici là portez-vous bien !

Jennifer, Chargée de la documentation scientifique
et Ludivine, Directrice de l’ASEF

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