Le débrief de l'ASEF du 26 janvier 2017

  • Notre Président, le Dr Souvet, et Gabriel Augusto, Fondateur de Love & Green, sur le stand de la marque au Salon du bébé à Paris

Bonjour à tous,

Cette semaine, nous voulons dire combien nous sommes fiers d’être partenaire de Love & Green ! En effet, mardi, une enquête[1] de 60 millions de consommateurs a révélé que seules deux marques de couches en France ne contenaient pas de polluants : celles de la marque Leclerc et les Love & Green ! Comme quoi faire attention à ce que l’on fabrique, ça a un sens ! Revenons sur cette enquête.

[1] 60 millions de consommateurs, Couches : attention toxiques, février 2017 – n°523.

Les couches à la loupe

Des substances potentiellement toxiques, comme des résidus de pesticides, des dioxines ou des traces de Composés Organiques Volatils, ont été retrouvés dans certaines d’entre elles. Bien sûr, ces substances sont présentes en-dessous des seuils fixés par la réglementation. Mais est-ce que cela veut dire que nos enfants ne craignent rien ? Pas si sûr puisqu’ils portent des couches 24h/24, autant de temps en contact avec ses substances sur leur peau particulièrement sensible et perméable. Du côté des Love & Green, qu’ont-elles de plus ? Ou plutôt de moins ?! « Nos couches sont composées de 40% à 50% de cellulose et nous utilisons des bioplastiques, des matières bien souvent délaissées par les autres marques au profit de plastiques, pétrolum et matériaux moins onéreux» explique Céline Augusto, cofondatrice de Love & Green. Des couches qu’à l’automne, les médecins de l’ASEF avaient déjà choisi comme méritants de faire partie de leur sélection.

Dioxyde de titane : l’additif alimentaire cancérigène

Mais le parfum de scandale n’a pas flotté que dans les couches cette semaine…. Il s’est également invité du côté des confiseries en tout genre, du dentifrice, ou encore des produits pharmaceutiques. Et oui ! Et c’est par le dioxyde de titane, un additif alimentaire aussi nommé E171, qu’il est arrivé. Une équipe de chercheurs de l’INRA[2] s’est intéressée à ses effets lorsqu’on l’ingère. En exposant des rats à des quantités représentatives de la consommation humaine, ils ont constaté que le E171 pénètre la paroi de l’intestin et se retrouve dans l’organisme. Chez 40% des cobayes, il induit même de façon spontanée des lésions prénéoplasiques dans le côlon. C’est-à-dire qu’ils ont pu observer des lésions qui apparaissent avant une tumeur sans que celle-ci soit nécessairement cancéreuse. Si ces résultats ne sont pas pour l’instant transposables à l’Homme, c’est tout de même une découverte très inquiétante quand on pense que les principaux adeptes des confiseries sont les enfants. « Ceci est très grave, car cet additif classé comme « cancérigène possible pour l’Homme » par le CIRC est présent partout à commencer par de nombreux médicaments. A quand son interdiction sans qu’il ne soit remplacé par un autre excipient à risque ? » réagit le Dr Eric Menat, médecin généraliste et président de notre antenne Sud-Ouest. Suite à cette étude, les ministères chargés de l’économie, de la santé et de l’agriculture ont décidé de saisir conjointement l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) pour déterminer si le dioxyde de titane présente un éventuel danger pour les consommateurs. Affaire à suivre.

[2] Sarah Bettini, Elisa Boutet-Robinet, Christel Cartier, Christine Coméra, Eric Gaultier, Jacques Dupuy, Nathalie Naud, Sylviane Taché, Patrick Grysan, Solenn Reguer,Nathalie Thieriet, Matthieu Réfrégiers, Dominique Thiaudière, Jean-Pierre Cravedi, Marie Carrière, Jean-Nicolas Audinot, Fabrice H. Pierre, Laurence Guzylack-Piriou & Eric Houdeau Food-grade TiO2 impairs intestinal and systemic immune homeostasis, initiates preneoplastic lesions and promotes aberrant crypt development in the rat colon, Scientific Reports, 7:40373, DOI: 10.1038/srep40373

La pollution de l’air frappe encore

Enfin, en ce moment, c’est sous une épaisse couche de pollution que se réveille la moitié nord de la France tous les matins. Cela devient récurent maintenant : tous les hivers, c’est pareil. Les principales responsables : les particules fines. Ces petites poussières, émises principalement par le trafic routier et le chauffage, sont chaque année à l’origine de 42 000 décès prématurés par an en France. Par ailleurs, les conditions anticycloniques et froides limitent la dispersion des polluants et engendrent un surcroît de concentration de particules fines. Pour autant, il ne faut pas se tromper de coupable. « Dire que c’est à cause d’un problème météo, c’est comme dire que quand on parle de l’huile sur le feu, le problème c’est l’huile. Il faut prendre de vraies mesures contre la pollution de l’air et arrêter de s’apitoyer bêtement à chaque pic de pollution » commente le Dr Patrice Halimi, Secrétaire Général de l’ASEF.

Et info de dernière minute : Système U a décidé de supprimer 90 substances controversées de 6 000 de ses produits. « C’est la démonstration que les consommateurs ont gagné. Il y a dix ans, aucun supermarché n’avait de rayon bio. Aujourd’hui, ils en ont tous. Et ce n’est plus un truc de bobos. Les clients sont de mieux en mieux informés et exigent des produits plus sains. » a réagit le Dr Halimi dans le Parisien ce matin.

Voilà, n’oubliez pas mardi prochain sur France 5, l’enquête de santé spécial Perturbateurs Endocriniens, avec le Dr Pierre Souvet inside.

A jeudi prochain et d’ici là portez-vous bien !

Ludivine, Directrice de l’ASEF
et Mathilde, Assistante en communication

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