Les brèves de l'ASEF - 28 Novembre 2025
Bonjour à toutes et à tous,
Au menu de ces brèves :
- Nos prochaines actions ;
- Article « PFAS et travailleurs : un danger invisible dans nos usines » ;
- Article « Le chlordécone : une étude confirme 60 ans d’alertes » de Josiane Jospelage ;
- Save the date soirée santé mentale ;
- Article « La santé environnementale par les pharmaciens » de Virginie Cavier ;
- Etude de l’Inserm, pollution de l’air et leucémies chez l’enfant ;
Bonne lecture,
Prenez bien soin de vous et de vos proches.
Retour sur nos prochaines activités
L’hiver approche doucement et l’ASEF continue de se mobiliser ! Découvrez les actions à venir.
PFAS et travailleurs : un danger invisible dans nos usines

Alors que les PFAS, ces « polluants éternels » s’invitent de plus en plus dans le débat public, un autre enjeu reste encore largement sous-estimé : celui de l’exposition professionnelle. Présents dans de nombreux environnements industriels, ces composés touchent chaque jour des milliers de travailleurs, souvent sans qu’ils en aient conscience. Notre nouvel article revient sur les risques, les secteurs les plus concernés et l’urgence d’un meilleur suivi pour protéger celles et ceux qui sont en première ligne.
Selon les autorités sanitaires, les PFAS ces « polluants éternels » sont aujourd’hui détectés dans le sang de la quasi-totalité de la population. Et au travail, l’enjeu est encore plus critique : dans certains secteurs industriels, les salariés sont exposés à des niveaux jusqu’à 50 fois supérieurs à ceux du grand public. Une réalité souvent méconnue, car ces substances invisibles s’accumulent silencieusement dans l’organisme et leurs effets ne se révèlent qu’après des années.
Pourtant, des solutions existent : équipements adaptés, surveillance de l’air, suivi médical régulier, formation des équipes… Autant d’actions essentielles pour réduire l’exposition et mieux protéger les travailleurs.
Comment limiter les risques liés aux PFAS au travail ?
Rendez-vous sur notre site internet !
Le chlordécone : une étude confirme 60 ans d’alertes

Une étude de l’Inserm, publiée en octobre 2025 dans Environmental Health, confirme que l’exposition au chlordécone allonge le délai pour concevoir et participe à la baisse de fertilité observée en Martinique. Médecins et chercheurs alertent depuis longtemps sur les anomalies du sperme, les troubles hormonaux et les dysfonctionnements ovariens chez les couples exposés.
Alors que la natalité s’effondre, l’article rappelle que ce perturbateur endocrinien, documenté depuis 60 ans, pourrait avoir des effets transgénérationnels, un enjeu de santé publique encore largement sous-estimé.
Selon les chercheurs, les effets du chlordécone ne se limitent pas à la contamination environnementale : ils touchent directement la fertilité des populations exposées. En Martinique, les médecins observent depuis des années une hausse des troubles hormonaux, des anomalies du sperme et des difficultés croissantes à concevoir. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 20 ans, la natalité a chuté de 50 %, au point que la population ne se renouvelle plus.
Pourtant, les connaissances sur ce perturbateur endocrinien sont bien établies depuis les années 1960, et les études montrent même des impacts possibles sur plusieurs générations. Un enjeu sanitaire majeur, qui appelle à une prise de conscience urgente.
Pour mieux comprendre les mécanismes et les enjeux sanitaires liés au chlordécone, rendez-vous sur notre site internet !
Un article signé par le Dr Josiane JOSPELAGE.
SAVE THE DATE : 09 décembre à Eguilles
Alors que la santé mentale a été déclarée Grande Cause Nationale 2025, La Maison Eguillenne de la Santé et l’Association Santé Environnement France (ASEF), avec le soutien de la mairie d’Eguilles, organisent une soirée d’échanges ouverte à tous.
- Mardi 09 décembre de 19h à 21h
- Espace Georges Duby, Salle Daudet (1er étage), 60 avenue Paul Magallon, 13510 Éguilles
- Inscription gratuite et ouverte à tous
« Regards croisés sur les multiples facettes de la santé mentale »
Pensé dans un format participatif, la soirée réunira plusieurs professionnels de santé autour de tables rondes traitant des multiples dimensions de la santé mentale : travail, activité physique, parentalité, …
Cet événement s’inscrit dans une dynamique nationale de prévention, de dialogue et de sensibilisation autour du bien-être psychique, en lien avec cette grande cause.
Retrouvez le programme complet avec les intervenants et le lien d’inscription ci-dessous !
La santé environnementale par les pharmaciens
Face à l’augmentation des maladies liées à l’environnement — cancers, allergies, diabète précoce ou pollution atmosphérique — les pharmaciens ont un rôle clé à jouer. Grâce à leur accessibilité, ils peuvent informer le public, prévenir les risques, promouvoir des produits plus vertueux et réduire l’impact environnemental de leur officine. Prévention, choix responsables et actions internes : trois leviers concrets pour atténuer les effets des pollutions sur la santé.
Pollution, climat, perturbateurs endocriniens… notre environnement influence de plus en plus notre santé, et les chiffres sont préoccupants : hausse des allergies, explosion du diabète pédiatrique, pollution de l’air responsable de milliers de décès. Les pharmaciens peuvent pourtant agir au quotidien : informer, prévenir, mieux choisir leurs produits et réduire l’empreinte écologique de l’officine.
Comment renforcer le rôle du pharmacien face aux enjeux environnementaux ? Rendez-vous sur notre site internet !
Article rédigé par Virginie Cavier, docteure en pharmacie et écotoxicologue.
Etude de l’Inserm, pollution de l’air et leucémies chez l’enfant

De nouvelles recherches menées par l’Inserm suggèrent que l’exposition à certains polluants atmosphériques dès la naissance pourrait influencer le risque de développer une leucémie aiguë pendant l’enfance.
Les scientifiques ont analysé différents types de polluants pour mieux comprendre comment l’environnement immédiat des nouveau-nés peut impacter leur santé à long terme.
Les chercheurs ont observé une association entre l’exposition aux PM2,5 et le risque de développer une leucémie lymphoblastique aiguë (LLA) : les enfants les plus exposés présentaient un risque supérieur de 70 % à celui des enfants les moins exposés, et chaque augmentation de 2 µg/m³ de la concentration de PM2,5 était associée à une augmentation du risque de 14 % en moyenne. Cette association a été observée dans les trois catégories d’unités urbaines.
Cependant, la présence d’une route principale à moins de 500 mètres du domicile ne semble pas être associée au risque de développer une leucémie aiguë.
Selon l’équipe de recherche, ces résultats suggèrent que d’autres sources de pollution aux PM2,5 (et au carbone noir en particulier) que le trafic routier pourraient être impliquées (par exemple, la pollution issue de la production industrielle ou du chauffage domestique).
Cette étude souligne l’importance de mieux protéger les femmes enceintes et les bébés, notamment dans les zones où la pollution est plus marquée. Elle rappelle aussi que la qualité de l’air n’est pas seulement un enjeu environnemental, mais un véritable enjeu de santé publique.
Une avancée scientifique qui ouvre la porte à de nouvelles investigations… et renforce la nécessité d’agir pour un air plus sain dès les premiers instants de la vie.


