Le débrief de l'ASEF du 2 février 2017

  • Le Dr Pierre Souvet, notre Président, sur France 5

Bonjour à tous,

Cette semaine, les perturbateurs endocriniens font une nouvelle fois la une de notre actualité avec la participation de notre président, le Dr Pierre Souvet, à l’émission Enquête de santé spéciale Perturbateurs Endocriniens. Mais ce n’est pas tout… De grands changements s’opèrent également au sein de l’association : un déménagement de notre bureau, le départ de Jennifer Maherou, notre chargée de la documentation scientifique, qui se tourne vers d’autres projets professionnels et à qui on souhaite tout le meilleur, le retour de Mathilde Provost, notre assistante en communication, et l’arrivée d’un infirmier bénévole pour nous donner un coup de main ! Voilà pour les nouvelles de cette semaine… Et maintenant, place à l’actu !

Plus de légumineuses et moins de viande dans l’assiette

Cette semaine, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) a émis de nouvelles recommandations concernant nos consommations alimentaires. L’objectif : satisfaire nos besoins nutritionnels tout en réduisant le risque de maladies chroniques (diabète, obésité, cancer, maladies cardio-vasculaires). Tout d’abord, l’agence rappelle qu’il est important de limiter notre consommation de viandes (hors volailles) et plus encore de charcuteries et de boissons sucrées. Elle insiste également sur les bienfaits des fruits et légumes. Jusque-là, aucun scoop. Mais l’Anses recommande également d’attribuer une grande place aux légumineuses, aux produits céréaliers et à certaines huiles végétales. Et cela, on en entend moins parler. Elle préconise en effet de consommer plus et plus régulièrement de légumineuses (lentilles, fèves ou pois chiches), de privilégier les produits céréaliers les moins raffinés (telles que les pains, pâtes et riz complets ou semi-complets), ainsi que de favoriser la consommation d’huiles végétales riches en acide alpha-linolénique (telles que les huiles de colza et de noix). Dans ses préconisations, l’Anses a également intégré les enjeux associés à la présence de certains contaminants chimiques dans l’alimentation. Pour elle, les niveaux d’exposition certains polluants, comme l’arsenic, l’acrylamide ou le plomb, restent préoccupants. Le conseil de l’Anses : diversifier son régime alimentaire et les sources d’approvisionnement. « Donner des recommandations alimentaires, c’est bien, tenir compte des polluants de notre assiette, c’est encore mieux. Il est important d’éviter les pesticides, les additifs alimentaires ou encore les métaux lourds contenus dans nos aliments. Comme le préconise l’Anses, diversifiez votre régime alimentaire, mais j’ajouterais aussi de consommer bio et local, dans la mesure du possible » conseille le Dr Menat, médecin généraliste et membre de l’ASEF.

BPA : encore des effets néfastes

Une étude[1] américaine publiée cette semaine a encore une fois pointé du doigt les effets néfastes du BPA (Bisphénol A) sur la santé. En exposant des glandes mammaires d’embryon de souris au BPA, des chercheurs ont pu constater qu’il modifiait le tissu mammaire fœtal différemment en fonction de la dose. A des niveaux semblables à l’exposition humaine, le BPA entraîne une augmentation significative de la croissance et de la ramification des canaux mammaires. A l’inverse, à des doses plus élevées, le BPA inhibe leur croissance. « Même aux doses auxquelles nous sommes exposés au quotidien, le BPA agit directement sur le développement de la glande mammaire et peut augmenter le risque de cancer du sein. Cela montre encore une fois le caractère de perturbateur endocrinien du BPA » commente le Dr Jean Lefèvre, cardiologue et porte-parole de l’ASEF. Le BPA est aujourd’hui interdit dans les biberons et plus généralement dans tous les contenus alimentaires, et après avoir eu connaissance de cette étude, on dit « OUF ! ».

[1] Speroni L, Voutilainen M, Mikkola ML, Klager SA, Schaeberle CM, Sonnenschein C, Soto AM. New insights into fetal mammary gland morphogenesis: differential effects of natural and environmental estrogens. Sci Rep. 2017 Jan 19;7:40806. doi: 10.1038/srep40806.

A jeudi prochain et d’ici là portez-vous bien !

Ludivine, Directrice de l’ASEF
et Mathilde, Assistante en communication

Si cet article vous a intéressé, vous aimerez probablement :